La Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition
est une initiative lancée par le G8 en 2012, visant à sortir de la pauvreté » 50 millions de personnes en Afrique d’ici 2022.
Elle regroupe les Etas du G8, l’Union Africaine, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et son Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), les gouvernements de dix pays africains et des entreprises.
Initiative de plus en plus controversée, la Nouvelle Alliance est un ensemble d’accords qui donne aux grandes entreprises un rôle clé dans le développement agricole en Afrique et qui demande aux Etats africains d’encourager le secteur agroindustriel en lui facilitant l’accès aux semences, à la terre, à l’eau, à la main, d’œuvre et aux marchés, le plus souvent au détriment des communautés locales.
De telles politiques et stratégies vont à l’encontre de la réelle priorité de l’Afrique, à savoir : renforcer et accroître l’investissement public pour les petits producteurs et productrices. La Nouvelle Alliance constitue un axe stratégique majeur de la campagne internationale d’Action Aid contre les accaparements de terre.
Ainsi en septembre 2014 Action Aid et la Fédération Peuples Solidaires se sont associés à l’ »Appel des organisations de la société civile à leur gouvernement concernant la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la nutrition en Afrique » et continuent de travailler sur des cas d’accaparements de terres liés à cette initiative.
Conséquence concrète en Tanzanie
L’entreprise suédoise EcoEnergy projette d’accaparer 20 000 hectares de terres pour produire du sucre dans le district de Bagamoyo en Tanzanie, provoquant le déplacement des populations vivant sur et de ces terre. Le projet d’EcoEnergy est un projet phare de la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition.
Pendant les premières phases du projet, près de 1 300 familles d’agriculteurs-rices perdront tout ou partie de leurs terres et de leurs habitations. Des centaines d’autres déplacements sont à prévoir. EcoEnergy et le gouvernement tanzanien prétendent que ce projet apportera de nombreux avantages aux communautés locales, mais sans l’obtention de leur consentement libre, préalable et éclairé, l’entreprise se rend coupable d’accaparement des terres.
En mars 2015, La Fédération Peuples Solidaires lançait l’Appel Urgent Tanzanie : des milliers de paysannes et paysans chassé-e-s par un projet du G8.
cf : http://www.peuples-solidaires.org/