Bonne nouvelle : syndicalistes thaïlandais acquittés.
Petit rappel :
Le 17 septembre 2009,
L’un des leaders mondiaux de la lingerie, le groupe Triumph, a fermé une usine thaïlandaise et annoncé un licenciement massif dans une seconde. Rien de plus classique en temps de crise… Sauf que dans le même temps, les effectifs augmentent chez d’autres sous-traitants. Et que, curieusement, les usines touchées sont précisément celles où les ouvriers s’étaient organisés en syndicat pour faire valoir leurs droits. Le tout dans un contexte de répression policière de celles et ceux qui osent exprimer leur mécontentement.
Le 27 août, des centaines de travailleurs et représentants syndicaux se rassemblent donc devant le Parlement thaïlandais pour remettre une pétition au Premier Ministre, Abhisit Vejjajiva. Mais ce dernier refuse de les rencontrer. Pire encore, les forces de police utilisent contre les manifestants un « dispositif acoustique de grande portée », une arme militaire controversée émettant des sons à très haute intensité qui provoquent des douleurs insupportables et peuvent causer de graves lésions auditives.
De plus, la police émet des mandats d’arrêt contre Bunrawd Saiwong, secrétaire du syndicat Triumph International Thailand Labour Union (TITLU), Jitra Kotchadej, consultante indépendante du TITLU, et Sunthorn Boonyod, responsable de l’organisation syndicale Labour Congress Centre for Labour Unions of Thailand, accusés d’avoir violé une loi relative à la sécurité intérieure.
En juillet 2013
Bonne nouvelle suite à notre "Appel urgent" de septembre 2009 « Thailande : l’injustice Triumph »!
Le 11 juillet dernier, la cour criminelle thaïlandaise a acquitté Bunrawd Saiwong, secrétaire du syndicat Triumph International Thailand Labour Union (TITLU), Jitra Kotchadej, consultante indépendante du TITLU, et Sunthorn Boonyod, responsable de l’organisation syndicale Labour Congress Centre for Labour Unions of Thailand, tous trois accusés d’avoir violé une loi relative à la sécurité intérieure alors qu’ils manifestaient contre la fermeture d’usines et contre des licenciements massifs chez des sous-traitants de Triumph.
Cette loi, qui interdit les manifestations de plus de dix personnes dans le district de Dusit à Bangkok, est très critiquée par les organisations de défense des droits humains car elle entrave abusivement les libertés de rassemblement et d’expression.