en 2014, selon l'UNICEF, 15% des enfants dans le monde travaillent. 2014, c'est à dire 25 ans après la "Convention internationale des droits de l'enfant". Dans celle-ci, l'article 32 stipule que "les Etats parties reconnaissent le droit de l'enfant d'être protégé contre l'exploitation économique et de n'être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social".

Vous vous souvenez peut-être de la campagne "Exportations de poulets : l'Europe plume l'Afrique". 10 ans après, La revue Altermondes (n°40 Déc 2014) fait le point aujourd'hui au Cameroun : En 1195, un accord avec l'Union Européenne autorisait l'importation des découpes de poulet congelé... il était vendu 900 francs CFA le kilo sur les marchés, contre 1900 francs CFA pour le poulet camerounais. En 2003, 22.000 tonnes de poulet européen entraient au Cameroun tandis que la production locale chutait à 13.500 tonnes. Elle était de 29750 tonnes en 1997. En 2003 se crée l’Association citoyenne pour la défense des intérêts collectifs qui va mener campagne auprès des aviculteurs : son objectif : défendre la souveraineté alimentaire 2005 : le Gouvernement camerounais accepte de limiter les importations. 17 janvier 2006 : une marche citoyenne réunit à Yaoundé 2000 personnes Deux mois plus tard, le Ministère du Commerce officialise sa décision d’interdire, sans autre conditions, les importations de poulets congelés européens. En 2013, le Cameroun a produit 45 millions de poulets, soit un volume qui couvre 90% de la demande nationale. Aujourd’hui, 320.000 personnes travaillent directement ou indirectement pour le secteur, contre 120.000en 2006.

Dans le film « Prise de terres » de Patrick et Pascal Aubry, une longue séquence est consacrée au projet de ZAC aux portes d’Agen et à la lutte des paysans locaux. La revue de la Confédération paysanne, « Campagnes solidaires », revient sur ce dossier. Plus de 600 hectares de terres alluviales, profondes et irriguées, sont menacés par les projets de la Technopole Agen-Garonne (TAG) et de la future gare TGV portés par les élus de l’agglomération. L’article rappelle quelques rapports officiels sur la question de l’artificialisation des sols : Le 1er août 2013, la Cour des Comptes a remis au gouvernement un référé intitulé « les terres agricoles et les conflits d’usage ». Le 15 mai 2014, l’Observatoire nationale de la consommation des espaces agricoles (ONCEA) a remis un rapport au Ministre de l’Agriculture. L’artificialisation des sols a été évaluée à près de 70.000 hectares chaque année (soit beaucoup plus que la superficie de la CUB, 58.000 hect). Un document de travail de la Commission Européenne s’intitule « Lignes directrices concernant les meilleures pratiques pour limiter, atténuer ou compenser l’imperméabilisation des sols ». Actuellement le dialogue s’avère impossible à Agen. A suivre donc….pour en savoir plus : http://www.zadagen.org/category/communiques/

Titre d’un article à retrouver sur le site d’Altermondes : http://www.altermondes.org/en-ce-moment/

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Indemnisation des victimes du Rana Plaza au Bangladesh, augmentation du salaire des ouvrières du textile au Cambodge, réintégration ou indemnisation des syndicalistes abusivement licenciées en Tunisie, lutte contre les accaparements de terre… Retour sur ce que nous avons réussi ensemble en 2014 et que nous voulons continuer en 2015.

Voir l'infographe

Adhérente de Peuples Solidaires j'ai eu la chance de connaître Irène Gunepin - adhérente de la Meuse - et de pouvoir l'accompagner sur une partie de son parcours militant en juillet dernier : à vélo de Bure (Meuse)à Notre Dame des Landes (Loire Atlantique) -700 kms en comptant les détours !-.

Nous avaient rejoint Véronique et Jean-Louis, militants de l'ACIPA (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes)

Irène avait " mis ce périple à la disposition de ceux et celles qui souhaiteraient venir avec elle et informer la population sur les Grands Projets Inutiles et Imposés " (GPII).

L'objectif de la mobilisation à Bure, "Bure 365", est de faire connaître la lutte contre l'enfouissement des déchets radioactifs, le nucléaire et son monde, et d'étendre au niveau national et international cette lutte" - qui a commencé il y a 20 ans.

Le long de la Loire - que j'ai suivie depuis Orléans seulement -, nous avons rencontré de nombreux militants dont certains de Peuples Solidaires, des membres de l'ACIPA, du réseau Sortir du Nucléaire et bien d'autres.

La plupart d'entre eux sont engagés à la fois contre l'aéroport de Notre Dame des Landes mais aussi contre d'autres GPII - implantation d'une zone commerciale, nouveau pont sur la Loire etc -.

Le soir, les militants nous attendaient et avaient invité du monde à la présentation du film sur le projet de Bure (voir ci-dessous). Nous profitions ensuite de leur accueil qui nous permettait de les connaître lors de dîners très conviviaux - et de découvrir aussi les meilleurs vins de Loire ! -.

Ces rencontres parlaient toutes d'un monde dont les habitants cherchent à construire une société “qui n'admet pas le contexte de la société de croissance mondialisée malade de sa richesse et de la destruction de son environnement” ⁽¹⁾

A Bure comme ailleurs on attend avec impatience que la lutte de Notre Dame des Landes aboutisse à l'abandon du projet d'aéroport et que la mobilisation puisse se porter enfin contre le projet CIGEO (Centre Industriel de Stockage Géologique de Déchets Radioactifs).

Pour mieux comprendre les enjeux, regardez le film qui était présenté lors de nos étapes du soir:

"Déchets radioactifs, 100 000 ans sous nos pieds" http://vimeo.com/83039406

(1) “ Vers une société d'abondance frugale. Contresens et controverses sur la décroissance ”

 Serge Latouche - Ed Mille et Une Nuit - page 10

Donatienne Aubry, 20-08-2014

Vous connaissez, voire participez, aux « marches solidaires » organisées par Peuples Solidaires 33. Elles sont nées en soutien aux marches des sans-terre en Inde (Janadesh en 2007, Jan Satyagrah en 2012). Elles sont l'occasion d'échanges sur la difficulté de l'accès à la terre, sur le rôle primordial et non reconnu des femmes, sur l'accaparement des terres dans de multiples pays par des Etats, des multinationales, des groupes financiers. Le film « Prises de terre » en montre des exemples au Sénégal, en Inde, en France.

A Rennes, c'est une « balade engagée » qui était proposée par le CRIDEV (Centre de documentation et d'échanges pour la solidarité internationale). Trois heures de visite, chaque personne ancrée dans un rôle ; un passeport est distribué à chacun.

Première étape : la Maison de la consommation et de l'environnement ; sur les toits, un tout nouveau jardin partagé dans lequel les visiteurs font les premières plantations.

Puis visite du CRIDEV avec un jeu sur le rôle et la place de l'information aujourd'hui dans notre société.

Brutalement, la porte s'ouvre ! « Messieurs dames bonjour, contrôle d'identité s'il vous plaît ! » L'atmosphère se fait pesante. Les participants sont priés de se mettre en rang et de sortir leur précieux passeport. La PAF (Police aux frontières) prend bien soin de les contrôler... »On va avertir la presse ! » dit une Bénévole du CRIDEV. Un sit-in s'organise. A travers ce jeu de rôle, la Cimade, qui intervient en soutien aux migrants dans le centre de rétention administrative de Rennes, souhaitait sensibiliser les promeneurs aux conditions de vie dans la clandestinité. Pari réussi.

Beaucoup d'autres étapes jalonnent l'après-midi et permet de découvrir Rennes sous l'angle de l'engagement associatif.

(sources : Revue Altermondes, n°17, Hors série)